J’ouvre le livre de ma vie, j’y écris quelques mots un peu tous les jours, je fais quelques ratures, quelques adaptations, j’improvise, je calcule, je me rassure, j’inspire pour l’être, je tombe et souffre.
Et puis je lève le nez de mon livre quelques fois et je vis. Et quand par quelques questionnements, je relis quelques passages, je souris du personnage principal. Je remercie les seconds rôles sincèrement avec qui sans eux il n’y aurait que peu d’histoire, d’échanges, de liens, de questionnements, de remise en question, de détachements, de rires.
Cela ne m’empêche pas de lire ou d’écouter jusqu’à entendre d’autres histoires d’autres personnes, où je peux parfois y croiser un peu la mienne au détour de quelques pages.
Tous écrivains, je ne sais pas, tous lecteurs je n’en sais pas plus. Mais qu’importe, je transporte quelques lignes composées de quelques mots et ajoute un peu de pages comme un mirage un peu tous les jours.