Vendredi treize

A un stade avancé de la nuit
Sur les terrasses terrassées
Et dans la salle salie

Nous…parisiens…

De nos âmes à découvert
Rien à cacher de nos libertés
Même pas le bonheur d’exister

Même pas…

Même pas au prix des centaines de tirs de haine
Pour faire taire nos consciences jusqu’au silence
Dans la violence qui nous sidère à terre

Et pourtant…

Quand les anges de la mort allument le feu
Impossible alors de fuir de l’intérieur… loin d’eux
Tant la douleur nous atteint en plein coeur

Alors ensemble…

Comme pour conjurer le sort de leurs morts tricolores
Nos regards incrédules face à l’incroyable effroyable
Epongent leur soufFrance devenue nôtre

Encore…

Des bougies sur le sol écarlate pour ne pas oublier
Maintiennent nos vies endeuillées remplies de larmes
Pour que l’après soit encore… comme avant

Comme avant…

Avant que nos peurs associées ne prennent les armes
Jusqu’à l’engrenage qui nous éloigne du vrai
Jusqu’à la guerre qui nous éloigne de la paix

La paix…

Des fleurs et des bougies

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